4 août 2002   36 km.

Un merle ...  Oui ...  C'est un merle, il siffle dans l'arbre au-dessus de la porte ouverte de la tente ...  Je le vois bien, il doit être 4h30 ou 5 h, l'aube pointe le bout de son nez ...  Il va faire beau, comme cette nuit ...   On émerge pour de bon ...  Ouah, il est 9h ...  C'est terrible, on croit toujours avoir le courage de se bouger pour profiter du lever de soleil sur la rivière ...  Mais, cette fois (encore  ? !), Morphée a été le plus fort !

Pour  se  rassurer,  un coup  d'œil  sur les  bateaux ...  Rallumer le  feu,  faire un p'tit  pipi dans  l'herbe  en(a !)rosée, sortir le p'tit dej ...  Premier des deux vrais casse-croûtes de la journée ...  

- J'finis ma compote et j'fais les matelas ! T'as ouvert la valve ?  ...   Bon ...  
- La poubelle est où ?
- Pfff, il n'est pas dégonflé, ç'est plus ch...t à rouler ...  
- Y manque un élastique des matelas ...  il est où ?
- Les sardines c'est fait. Tu m'aides pour la tente ?
- Boah, on la secoue et on la plie "comme ça".

- Tu vas faire quoi ! ?
- B'en m'raser ...  
- Ah ?  ?  ?

- Ah, la hachette ...  donne, j'la mets là, sur le côté ...  Le jerrycan, là ...  OK ...  

- Bon, bah, c'est bon ! On n'oublie rien ? (en fait, question de pure forme, juste histoire de j'ter un dernier coup d'œil pour se donner bonne conscience ...   !)

- Allez, il est midi et demi, on y va.

Journée peinarde, il fait beau ...  
Eau en fin d'aprem., dans un camping ...  Matthieu se verrait bien au bord d'une piscine, ou en train de faire un "baby" (-foot). Mais on va quand même pas s'enfermer (s'entasser, se cloîtrer !) dans un camping ! On va se remettre en route, un peu !

Quelque part un peu en aval de Verdun sur G., un coin sympa, "sauvage", tranquille, bref comme on les aime, nous attendait ...