par Loïc Préambule
Depuis quelques temps, j'ai fait divers essais pour fabriquer un pop-pop serpentin en verre… A la suite de divers déboires, Jean-Yves m'a suggéré d'utiliser un tube à essai, avec un bouchon et un tube plus fin pour la canalisation de sortie. J'ai traîné à mettre en pratique et, il y a quelques jours, nous avons eu connaissance du montage de Jorge Hugo Cordero qui est en tout point similaire à celui que nous avions envisagé. Ainsi aiguillonné (!), je suis passé à l'acte et vous propose de voir comment. Où l'on passe à l'acte !
Montage
Rien, mais alors vraiment rien de compliqué pour la "construction". Avec le matériel sous la main, c'est plié en moins de 3 minutes, 5 le temps de craquer une allumette !
Le tube utilisé fait 16 ext, 13 int, 160 de long… précisons que c'est un banal "tube à essai" en Pyrex (= verre borosilicaté), utilisé en labo. Le bouchon est en caoutchouc, le tube fin (6 ext, 3,5 int) est une pipette en Pyrex, recoupée et dont les graduations ont été grattées. Mise en route
Une bougie chauffe-plat fait parfaitement l'affaire, le tube ne noircira pour ainsi dire pas.
Conclusion intermédiaire
Nous sommes donc en présence d'un pop-pop parfaitement fonctionnel, dont la poussée est vraisemblablement apte à assurer la propulsion d'un petit flotteur… mais dont la masse est peut-être trop importante, du fait du grand volume d'eau "inutile"… Aussi pour s'affranchir de ce problème, coupons le tube ! Où l'on passe à l'acte 2
Coupe du tube Pour couper le tube, il faut y faire une marque. La molette en acier dont je dispose refusant de marquer le verre et n'ayant pas de cristal de quartz (ou de diamant !) sous la main, j'ai utilisé un disque à tronçonner miniature (corindon) monté sur une Dremel.
Une fois cela fait, le mieux est de chauffer de manière localisée avec une petite bougie la zone marquée et de passer sous l'eau froide… ainsi la rupture se fait, il suffit ensuite de tirer légèrement sur les deux bouts pour les séparer (Euh… le temps de trouver le coup demain, prévoyez un peu de rab… pour 2 coupés correctement, j'en ai fusillé 4…).
Montage 2
Le tube ne fait plus que 35 de long, le bracelet caoutchouc visible sur la photo à la base de la "chaudière" est là pour empêcher la propagation d'un début de fêlure (il est apparu clairement lors de l'introduction du bouchon… et m…..de !). Mise en route 2
Le démarrage est cette fois plus rapide. Lors du premier essai, la zone d'oscillation se trouvait juste au niveau du bouchon, on ne voyait presque rien… une flamme un peu plus forte à permis d'avoir un volume "gaz" plus important et ainsi de décaler la zone d'oscillation de l'interface au-delà du bouchon. Il est aussi possible de recouper le bouchon pour limiter la zone d'ombre…
La course de l'oscillation est plus importante (x 1,5 à 2) que lors de l'essai avec le tube à essai entier. Il est délicat d'affirmer que le raccourcissement du tube en est à l'origine, puisque d'autres paramètres (flamme, distance fond du tube à essai/ bout amont de la canalisation de sortie, profondeur de sortie dans le bassin de la canalisation) ne sont pas rigoureusement contrôlés. Cependant, il est possible qu'il y ait un lien de cause à effet (nous y reviendrons plus tard).
Où l'on conclut pour cette page
Il semble bien que nous sommes là en présence d'un moyen très pratique pour l'étude des moteurs pop-pop. Au-delà de ça, il apparaît que c'est même peut-être la solution la plus simple pour réaliser un pop-pop, du moment que le matériel, facile à trouver (sinon, demandez un coup de main), est réuni.
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