19 août 2001  
25 km.
 

La matinée est consacrée à faire sécher tout ce qui est mouillé auprès d'un bon feu. Ce n'était pas indispensable dans la mesure où nous avions du change, mais c'est mieux de repartir sur de bonnes bases et, de toute façon, des affaires mouillées ont tendance à moisir rapidement, alors ...
On décolle à midi sous un ciel qui est devenu assez nuageux. Un peu plus tard, pendant que les Yann se déséchouent, Tom et moi allons voir une barque qui, de loin, paraît sympa. Arrivés au bord, le temps de comprendre le danger existant pour le gouvernail, je tire sur la ficelle pour le remonter, trop tard, le safran casse (une des
conclusions de cette affaire est qu'il faudra refaire des safrans en dural ou quelque chose dans le genre; une autre est qu'il ne faut pas, pour la suite, hésiter à le remonter dès que le fond baisse ...). On repart en zig-zag ...
Un peu après, nous arrivons à la centrale de Belleville que nous apercevions déjà depuis quelques kilomètres car le paysage est somme toute assez plat. En amont du barrage qui jouxte la centrale, tout est fait pour prévenir les kayakistes dans notre genre. Il y a des panneaux indiquant de quel côté se diriger et deux ou trois autres indiquant la présence du barrage et la nécessité du portage.

On va jusqu'à l'endroit prévu pour la sortie de l'eau, on va faire une reconnaissance et on conclut que l'on peut tenter le passage par un plan incliné, contiguë à la passe à poissons, par lequel s'écoule une partie de l'eau, en tenant les kayaks vides d'homme avec une corde.


 

La manœuvre est ainsi effectuée sans plus de problème que la perte de la casquette de Yann B.(il la retrouvera quelques dizaines de mètres en aval, dans un petit bras d'eau).


Pendant le passage qui prend quand même un certain temps, Tom s'occupe de réparer le gouvernail.
Pour finir la réparation et casser une graine, nous prolongeons l'arrêt, qui aura au total duré deux heures.

Notons, dans ce temps, la discussion avec un journaliste d'un petit canard du coin. Il passait en voiture et s'est arrêté, car il guette ce qui se passe au niveau du barrage. Ca fait, nous dit-il, "15 ans qu' EDF est hors-la-loi", car les bateaux et les poissons devraient pouvoir passer sans difficulté. Avec tout le sable, la passe n'est pas facile d'accès et il existe une petite écluse (de l'autre coté du plan incliné), mais il faut téléphoner à un responsable ...

En parlant de sable, il nous apprend qu'une grande partie de celui visible après le barrage provient d'un stock destiné à des travaux à la centrale et qu'une crue a emporté. Un autre problème est que l'eau ne s'écoule plus beaucoup par le coté gauche ...
Régulièrement, des réunions sont organisées pour rassembler les différents partis, mais les choses ne bougent pas beaucoup  
Détail : il a fait une photo de Yann B. et moi quand nous avions le dos tourné.

Le reste de la journée se passe bien. Notons simplement le passage sous le pont-canal de Briard et un curieux bateau-maison.

Arrêt sur une grande plage de sable. Le temps est orageux et nous entendons le tonnerre ...
Nous faisons une courte partie de pétanque avec des cailloux qui sont dans le passage et qui font mal aux pieds de quelques douillets ...
La soirée est arrosée de quelques gouttes, pas vraiment méchantes ...
Après nos pâtes carbo, terminées sous la tente, tout le monde va au dodo, comme tous les soirs, Yann B. et moi dans une tente, Tom et Yann L. dans l'autre.
Les matelas ne sont pas gonflés mais nous avons le gonfleur ... gonfleur qui est en train de rendre l'âme : Yann B. met trois fois moins de temps à gonfler son matelas, à la bouche, que moi qui utilise le gonfleur ...
Pendant ce temps, Yann L. et Tom, inconscients du drame que nous vivons avec le gonfleur, somnolent. Quand je passe l'agonisant au Yann L., Tom s'est déjà endormi sur son matelas, pas totalement déplié et pas gonflé ... Que faire ?? Le réveiller ? Le laisser dormir comme ca ? Finalement, Yann L. gonfle le matelas, avec Tom dessus et un gonfleur qui expulse la moitié de l'air là où il y en a déjà plein ... La partie du matelas non déroulée se déplie brusquement ... pas d'panique ... il en faut plus pour réveiller Tom qui continue à dormir comme un loir ...
A minuit, tout le monde dort. Nous avons fait 25 km (bof  ...).

 



Kayak : Loire 2001 : Desize - Saint-Nazaire   13 jours - 600 Km