8 août 2002   45 km.

Tonneins. Matthieu se fait beau ...  Il nous quitte pour rejoindre Marmande en stop ...  Il va le regretter, c'est certain ...  On rentre dans le rythme, ça avance bien ...  Et il n'y a plus de barrage ...  

Entre trois (ou quatre ? ) pain-choc (on noie sa tristesse comme on peut ...  Mais non j'rigole, ils n'étaient pas gros ces encas ! ...  ), téléphone à la base pour donner quelques nouvelles (Dans une cabine ! Les portables sont presque en rade ...  Il faut ménager les batteries ...  Moi ? Mauvaise langue ? Allons donc ! ! ...  )

Le vent souffle ...  De face, évidemment ...  Mais on dépassera Marmande en fin de journée, avant de se poser sur une presque-île.

Se poser ? Oui. Ca commence par avoir un peu de flair ...  Il faut débusquer un coin ...  , assez plat, accessible depuis le ruisseau, pas trop fréquenté (pas du tout même, c'est mieux ...  ), avec un peu de bois mort dans la zone ...  

Sortir des bateaux la bouffe, la chambre ...  Rapporter le bois, allumer un feu, caler le réchaud (qui ne salit pas les gamelles ...  ) ...  

- Purée - petits pois - saucisses "cocktail", ça vous va ?
- Ouhais, et en entrée j'me ferais bien une petite terrine !
- Ca marche !

Monter la tente, gonfler les matelas (pourquoi se priver d'un minimum de confort, alors que l'on peut charger les bateaux ?  ...  ) ...   Mais aussi, après avoir échangé pagaie contre serpillière, éponger le fond des kayaks ...  Mettre les bouchons d'hiloire, vérifier les amarres ...  Plutôt deux fois qu'une ...   Rechercher un peu de bois ...  

Autant d'expressions quotidiennes ...  Mais, poser son balcon chaque soir à un endroit différent, en suivant le cours de la Nature, l'envie du moment ...  Ce n'est pas déplaisant, quand même ! ...  

- Tiens ! Tu me remettras une grenadine !
- OK, en plus, on mange.
- J'finis les sardines (de la tente !) et j'arrive.